Didier GOUZY est conseiller presbytéral à Rieubach, le dernier rentré dans l’équipe. Il est président du club de rugby du Mas d’Azil. Ce club compte 42 licenciés. Une école de rugby partenaire de celle du Couserans à Saint Girons (09200), 3 éducateurs sportifs et une équipe d’amis et de bénévoles.
Pour Didier, le désir de s’engager en faveur des jeunes lui est venu un jour, en voyant des murs tagés. Il l’a ressenti comme le symptome d’un malaise dû à l’ennui qui touche trop de jeunes aujourd’hui.
L’occasion de mettre en pratique ses idées lui a été donnée quand on lui a proposé de reprendre la direction du club de rugby du Mas d’Azil.
Il accomplit cette tâche avec discrétion et sérieux, aidé par son épouse Evelyne et par d’autres bénévoles. Il le fait comme chrétien et aussi comme conseiller presbytéral. « Un bon sportif peut avoir la foi, dit-il, ce n’est pas incompatible, au contraire. Certains joueurs, même non pratiquants, prient. Lors de la dernière coupe du monde, on a entendu des joueurs protestants qui ont déclaré leur foi chrétienne et cela m’encourage. »
Le sport véhicule des valeurs authentiquement chrétiennes, pense Didier et il cite des exemples. Il permet de canaliser la violence. Il permet la rencontre. « Je constate dit-il que souvent autour des matches, des jeunes jusque là individualistes ont appris à vivre ensemble, à savoir être en groupe. Je remarque avec plaisir comment certains se mettent à ECOUTER leur camarade. » Ecouter, pour le chrétien, a une consonance évangélique. Ecouter Dieu, écouter l’autre…
Ensuite, Didier fait référence à une certaine ambiance du passé qui a disparu. Au temps de sa jeunesse (pas si lointaine!) dans le milieu agricole, on se rencontrait fréquemment, on se rendait service, les gens prenaient le temps de vivre, on s’invitait dans les fermes, on savait rire.
Sous une autre forme, le sport, justement permet aux jeunes de se rencontrer et de discuter ensemble. Il permet de lutter contre l’oisiveté, source de tant de problèmes. Il est un lieu d’intégration.
On ne le croirait pas mais les problèmes que vivent les jeunes dans les Cités des grandes villes se retrouvent même dans un village de taille moyenne comme le Mas d’Azil, dans une échelle moindre, évidemment. Un club de rugby comme celui que dirige Didier sert souvent de révélateur. Le sport est une aide réelle mais Didier sait bien que rien ne remplace une relation vivante avec Jésus-Christ. A sa manière il met les jeunes sur cette voie.